La source !
Sur tout le parcours de la vie
Ou s'achemine le déclin,
C'est le passé que l'on envie ,
Celui dont notre coeur est plein.
Celui de nos luttes ferventes,
De nos désirs ,de nos espoirs
De nos fiévres adolescentes,
De nos despotiques vouloirs .
Certainement si le destin
Nous permettait pendant sa course
De remonter a notre source ,
Notre bonheur serait divin.
A genoux devant cette eau pure
Ou des capillaires tremblants ,
Dans des sillons luminescents,
Vivent sans la moindre souillure,
Nous nous attarderions longtemps,
Sachant combien le vie est bréve
Et combien fragile est le réve,
Et que tout meurt en un instant.
Nous lui dirions : passe moins vite ,
Tu te perdras dans l'océan,
Tu te souilleras dans ta fuite .
L'avidité méne au néant
A vouloir toujours trop étreindre,
Les bras restent vides souvent
Tout s'évapore dans le vent .
Le mieux ne peut jamais s'atteindre
Avec amour , sans nous presser ,
Goutons donc les coupes offertes ,
Ceux qui veulent nous dépasser
Abordent des iles désertes ....
tiré des Tisons de Graziélla Hansotte .