Fruit du Jacquier ou ti'jacque !

Originaire d’Inde et du Bangladesh, le jacquier est cultivé dans la plupart des régions tropicales du monde pour ses fruits comestibles. Proche de l’arbre à pain avec lequel il ne doit pas être confondu, le jacquier est majoritairement cultivé en Asie du sud est et au Brésil. Pesant généralement plusieurs kilos, le fruit du Jacquier peut se consommer mûr ou vert.
Sur le plan nutritionnel, le fruit vert du jacquier est riche en glucides complexes et se rapproche, de ce point de vue, de la pomme de terre. Il constitue donc un féculent. Il est pratiquement deux fois moins calorique que le manioc pour un apport en fibres alimentaires et en potassium plus important. Avec la patate chouchou, il fait partie des féculents locaux les moins caloriques. L’intérêt nutritionnel du ti’ jacque réside dans sa richesse en fibres alimentaires et en potassium. En effet, 100 g de cet aliment vous apporte plus de 20% des Apports Journaliers Recommandés en fibres alimentaires. Comme le songe, il fait partie des aliments locaux dont la consommation régulière devrait enrichir de manière significative notre alimentation en fibres alimentaires, nutriments constituant un des indicateurs majeurs dans l’évaluation de la capacité d’une alimentation à prévenir les maladies liées à la nutrition dont l’obésité, le diabète et la constipation.
Le ti’jacque étant 3 fois plus riche en fibres alimentaires que le riz, il est clair que, plus un repas créole sera riche en ti’jacque, plus il apportera à l’organisme les armes nécessaires pour éviter les phénomènes de constipation. Et si l’on fait attention à l’huile dans la cuisson et à la quantité du boucané, ce repas peut aussi permettre à l’organisme d’éviter les problèmes de surpoids et d’obésité. Lorsqu’ils sont incorporés de manière régulière à notre alimentation, les aliments locaux, comme le ti’Jacque, apportent incontestablement à l’organisme de quoi se protéger contre les maladies liées à la nutrition.
Lorsqu’il est mûr, sa chair a une odeur forte et une saveur sucrée. Il se consomme alors cru ou sous forme de confiture. Il peut ainsi faire partie du petit-déjeuner, d’un en-cas ou alors constituer un dessert. Lorsqu’il est vert, on le hache menu. Dans ce cas, il se consomme cuit en accompagnement du plat protidique ou en mélange avec celui-ci. À la Réunion, il est ainsi cuit avec du lard fumé pour préparer la recette du ti’Jacque boucané.
Article femme magasine et photo du net