Le dernier réverbére !
Le dernier réverbère a déserté ma rue .
Disparate, trop long, poussiéreux , l'air vieillot,
Il semblait ranimer dans son pàle falot
Quelques rayons épars échappés de la rue .
Il avait des amis lointains : la lune nue,
Les étoiles trainant leur lumineux chariot.
Plus prés de lui ,les chiens, l'irascible poivrot
Qui titubant marchait vers lui, la main tendue.
En a-t-il vu passer des couples d'amoureux !
Parfois, son coeur de verre ,ou des papillons bleus
Jusqu'a l'aube dansaient , s'enivrait de leur fiévre,
Et dans sa téte en feu se mélaient, chastes bruits,
Les mots d'amour fusant à peine de leurs lévres
Et le frémissement des insectes de nuit !

Disparate, trop long, poussiéreux , l'air vieillot,
Il semblait ranimer dans son pàle falot
Quelques rayons épars échappés de la rue .
Il avait des amis lointains : la lune nue,
Les étoiles trainant leur lumineux chariot.
Plus prés de lui ,les chiens, l'irascible poivrot
Qui titubant marchait vers lui, la main tendue.
En a-t-il vu passer des couples d'amoureux !
Parfois, son coeur de verre ,ou des papillons bleus
Jusqu'a l'aube dansaient , s'enivrait de leur fiévre,
Et dans sa téte en feu se mélaient, chastes bruits,
Les mots d'amour fusant à peine de leurs lévres
Et le frémissement des insectes de nuit !
