l'orpheline
Palotte , elle arriva la petite orpheline ,
N'ayant pour tout avoir qu'un bagage réduit.
Elle ignorait surtout la voix tendre et caline
D'une maman qui berce et console la nuit;
Tmide ,elle avançait . Chacun dans la famille
Qui l'accueillait ce jour lui parlait gentiment ;
"Surtout ne pleure pas , tu seras notre fille ,
Pour commencer , bois donc ce bol de lait fumant ! "
La fillette étonnée essayait de sourire ,
Vraiment elle allait vivre en ce monde nouveau ,
Elle pourrait courir , s'amuser et puis rire ,
Cueillir de belles fleurs tout au bord du ruisseau .
A la ferme , l'enfant vécut ce joli réve ,
Ses grands yeux étonnés découvraient chaque jour
Un insecte , un oiseau qui dans la nuit trop bréve
Avec des ailes d'or voletaient tout autour
De son lit pour s'enfuir dés que pointait l'aurore,
Et le soleil venait , caressant , le matin
Réveiller l'ingénue et lui promettre encore
Des contes merveilleux pour son coeur enfantin.
--Que désirerais-tu demanda la fermiére
Je voudrais te gàter , parle -moi franchement !
Et l'orpheline dit comme en une priére :
--Madame , je voudrais vous appeler " MAMAN !
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de Yolande Brachetti